La criminalité économique et financière a désormais
pris une connotation « cyber » comme toutes les activités illicites avec le
développement d'Internet et des réseaux numériques. Bitcoins, monnaies
virtuelles, cloud computing, big data,
autant de termes qui surgissent dans
cet écosystème numérique et que ce livre
aborde dans leurs dimensions juridique et stratégique. La dématérialisation des
transactions permet aussi un accroissement de l'anonymat des échanges,
facilitant le passage à l'acte des cyberdélinquants. Ainsi, les cyberfraudes,
les escroqueries aux faux ordres de virement ciblent les données personnelles
échangées et monnayées sur des marchés parallèles, « les Darknets ». Il s'agit
là de défis majeurs pour le droit pénal et la procédure pénale qui est
désormais un droit en mouvement qui tente de s'adapter à la cyber
mondialisation de cette délinquance.Les services d'enquête mais aussi la justice sont à
un tournant historique sans précédent et doivent s'investir davantage dans ce
domaine numérique au risque de perdre toute efficacité et inciter à un retour à
la justice privée et à une régression pour les droits et libertés fondamentaux.Comment agit cette cyberdélinquance financière,
quelles sont ses modes opératoires et comment la combattre ? C'est ce que
révèle ce livre de Myriam Quéméner basé sur un travail doctoral pour lequel
l'Université de Montpellier lui a accordé les félicitations du jury.
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Myriam
Quéméner, magistrat, docteur en droit,
est avocat général à la Cour d'appel de Versailles, après avoir été procureur
adjoint au tribunal de grande instance de Créteil et occupé un poste de
direction au ministère de la Justice. Expert en matière de lutte contre la
cybercriminalité pour le Conseil de l'Europe, la chancellerie et l'École nationale
de la Magistrature, elle participe à de nombreux travaux interministériels et
parlementaires.