La perspective actionnariale dominante en
matière de gouvernance, d'essence disciplinaire, repose principalement
sur des cadres d'analyse empruntés à l'économie des incitations, à la
finance et au droit. Même si l'hypothèse de conflit d'intérêts entre
actionnaires et dirigeants reste pertinente pour appréhender, en partie,
les systèmes de gouvernance des entreprises, de multiples études
mettent en évidence les limites de cette perspective, y compris aux
États-Unis d'où elle est originaire.
Cet ouvrage vise à présenter les «nouvelles» perspectives partenariales, cognitives et comportementales
qui constituent sinon des alternatives au cadre dominant, tout au moins
des perspectives complémentaires. Elles reposent principalement sur les
théories économiques évolutionniste et comportementale ainsi que sur
les théories de la stratégie, de façon à mieux comprendre le lien entre
système de gouvernance et création de valeur.
Les onze chapitres,
qui portent tant sur le renouvellement de la théorie micro de la
gouvernance que sur l'analyse dynamique des systèmes nationaux, sont
issus des recherches menées par les deux auteurs.
Ce livre, d'une certaine manière, s'inscrit dans la continuité de celui de Gérard Charreaux, Le gouvernement des entreprises - théories et faits
(Economica, 1997). Il s'adresse aux enseignants-chercheurs, aux
étudiants en master de sciences de gestion et, plus généralement, à tous
ceux qui s'intéressent et prennent part au débat sur la gouvernance des
entreprises (dirigeants, administrateurs, investisseurs, pouvoirs
publics, etc.).