Les crises sont inhérentes au capitalisme. Les petites crises en sont le mode de régulation normal. Les « grandes crises » reflètent l'épuisement d'un régime de croissance et l'entrée dans une période de transition. L'analyse des grandes crises passées - la « grande stagnation » des années 1880, la crise des années 1930, la crise du fordisme des années 1970 - permet d'identifier les mécanismes de sortie de crise pour resituer les enjeux de la crise de l'économie financiarisée des années 2010. Plusieurs scénarios sont esquissés pour le futur allant de la préservation de la domination de la finance à l'émergence d'une nouvelle donne en passant par une crise financière systémique, évitée jusqu'ici mais toujours possible. Pour l'Europe les risques d'enlisement, sinon d'éclatement, sont réels.
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Mickaël Clévenot est Maître de Conférences à l'Université de Bourgogne ; Vincent Duwicquet est Maître de conférences à l'Université de Lille 1 ; Jacques Mazier est Professeur émérite à l'Université de Paris 13 Sorbonne Paris Cité.
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